Samedi soir, à l’heure de fermeture de la Bibliothèque Universitaire des Sciences du Vivant et de la Santé – Josy Reiffers, la salle de lecture du 3ème étage s’est mise en configuration pour la Nuit des Bibliothèques de Bordeaux Métropole à laquelle elle participait.
Avant de partir, les étudiants ont profité de la mise en place pour regarder les documents anciens qui allaient être présentés lors de l’événement. Curieux et enthousiastes, ils ont découvert (pour la première fois pour certains) des ouvrages fondateurs de la médecine moderne et contemporaine. Cette même médecine pour laquelle ils se destinent.
Puis à l’heure officielle de l’événement, une fois installés, le service du patrimoine documentaire et les collègues volontaires ont commencé à accueillir un autre public, celui de la Nuit des Bibliothèques. Par vagues, les participants ont ainsi pu observer une sélection variée de documents et bénéficier d’une présentation détaillée de chacun.
Parmi les ouvrages présentés, on peut citer : la seconde édition du Vésale, traité d’anatomie riche de grandes et magnifiques illustrations (De Humani corporis fabrica libri septem, André Vésale, Jan-Stephan von Calcar, Johann Oporinus, Basileae : per Joannem Oporinum, 1555), l’œuvre principale d’Avicenne, célèbre médecin arabe (Praesens maximus codex, Avicenne, Giunta (Venezia), 1523), une bible imprimée par le grand imprimeur Robert Estienne ([Biblia] Hebraica, Chaldaea, Graecaque & Latina, Robert Estienne Imprimeur, Paris, 1532), des croquis (Croquis de physionomies pharmaceutiques et Croquis de physionomies médicales, Pazzi, Bordeaux, 1935),… Mais il y en avait bien plus encore ! (on tient la liste à votre disposition)
En parallèle, deux autres ateliers étaient proposés :
En début de soirée, le public a assisté à la lecture de deux superbes textes fondateurs pour la médecine : la préface d’André Vésale à la Fabrique du corps humain (1543) et des extraits du Traité de la Nature de l’homme d’Hippocrate.
Une lecture intimiste, presque à la lumière d’une bougie, réalisée par Pascal Duris, professeur en épistémologie et histoire des sciences à l’Université de Bordeaux.
Enfin tout au long de la soirée, les participants à la Nuit des Bibliothèques (mais pas qu’eux !) ont également pu se faire tatouer les fonds anciens sur la peau grâce à la participation de l’artiste tatoueuse Poulby qui proposait une sélection d’illustrations extraites des documents présentés par le patrimoine documentaire sous la forme de décalcomanie. Une façon originale de rentrer en contact avec le patrimoine écrit.
Puis les lumières de la salle de lecture du troisième étage se sont éteintes, les portes de la bibliothèque universitaire des Sciences du Vivant et de la Santé – Josy Reiffers se sont refermées après une soirée également animée par les expériences scientifiques du « dîner branché » (performance artistique orchestrée par Maël Le Mée).
Ce deuxième événement à destination d’un public plus large a de nouveau révélé l’intérêt de ce dernier pour les fonds anciens conservés dans les bibliothèques universitaires. Ce fut l’occasion d’un vrai partage qui provoqua beaucoup d’échanges, de questionnements et de remarques.
Crédit photos : Fabrice Zambau – Université de Bordeaux – Scoop