Pazzi accusé d’avoir gribouillé

La scène qui suit n’a jamais eu lieu et les faits relatés ont pour unique objectif de mettre en valeur des documents patrimoniaux qui font partie de notre réseau de bibliothèques. Bonne lecture !

Une salle d’audience comble et effervescente. Le marteau retentit. Le silence se fait et un « Faites entrer l’accusé ! » raisonne.

Un homme, entouré par deux gendarmes, entre dans la pièce. Il vient se placer à la barre au centre de la salle. Il a un crayon à papier derrière l’oreille.

Le juge : « Nom et prénom du prévenu ? »

Le prévenu : « Protopazzi Antoine Mr le juge. »

Le juge : « Votre surnom est Pazzi, vous confirmez ? »

Antoine  Protopazzi : « C’est exact Mr le juge »

Le juge : « Vous êtes dessinateur à vos heures perdues, c’est bien ça ? »

Antoine Protopazzi : « Absolument Mr le juge. »

Le juge : « Vous comparaissez aujourd’hui dans cette salle d’audience car vous êtes accusé d’avoir réalisé des croquis de professeurs de droit de l’Université de Bordeaux en 1936. Est-ce que vous reconnaissez ces faits ? »

Antoine Protopazzi : « Je ne comprends pas ce qu’on me reproche Mr le juge ? »

Le juge : « Vous avez réalisé un carnet de croquis intitulé Le Rouge et le Noir. Est-ce que cela vous évoque quelque chose ? »

Antoine Protopazzi : « Oui effectivement, il se peut que j’ai réalisé quelques gribouillage lors de cours magistraux mais ils sont à peine reconnaissables et ce sont des étudiants qui m’ont payé pour faire ça.»

Le juge : « Ce n’est pas votre première fois Mr Pazzi. C’est une récidive. Des témoins ont confirmé avoir reconnu vos traits sur des dessins de juristes parisiens, de médecins, de pharmaciens et même d’escrimeurs et nous sommes en possession d’une preuve irréfutable : des dessins préparatoires ! Vous ne pouvez plus nier les faits Mr Pazzi. »

Le silence envahit la salle d’audience.

Le juge reprend : « Est-ce que vous plaidez coupable Mr Pazzi ? »

Antoine Protopazzi : « Oui Mr le juge, je suis coupable et si c’était à refaire je le referai »

Le juge : « Mr Protopazzi, vous êtes condamné à la mise en ligne de toutes ces réalisations sur Babord-Num, la bibliothèque numérique de l’Université de Bordeaux et à être consulté sur Internet sans modération ! »

Le marteau retentit et met fin à l’audience.

Ce procès fictif est une façon originale d’annoncer la numérisation par l’atelier de reliure et la mise en ligne sur Babord-Num de carnets de croquis réalisés par Antoine Protopazzi (1897-1934) qui a introduit différents univers et caricaturé leurs acteurs. Sont notamment disponibles :

 

Votre bibliothèque possède des documents anciens, rares et précieux, vous souhaitez valoriser ces ressources, le service de valorisation patrimoniale est à votre disposition et vous pouvez les contacter à cette adresse : patrimoine-documentaire@u-bordeaux.fr